L’acupuncture pour harmoniser chaque moment de la grossesse

par Fannie Ruel, acupunctrice

L’acupuncture est l’une des branches de la médecine chinoise qui se pratique à travers le monde depuis 5000 ans.  Elle joue un rôle curatif et préventif en aidant l’organisme à se réguler.  Pendant la grossesse, l’accouchement et le post-partum, l’acupuncteur qui a reçu une formation spécifique en obstétrique est apte à détecter et à traiter divers troubles, et ce, sans danger pour la mère ou l’enfant.

Durant la  grossesse, avant d’utiliser un traitement médicamenteux ou une intervention invasive, on peut consulter en acupuncture pour les nausées, la constipation, les douleurs lombaires, l’insomnie, l’angoisse, la fatigue, les maux de tête, les démangeaisons, le syndrome du tunnel carpien, etc.  Des recherches ont démontré qu’entre la 32e et la 36e semaine de grossesse, 75 % des bébés en position de siège se retournaient avec les traitements d’acupuncture. L’autre 25 % ne se retournaient pas par d’autres méthodes non plus. Une visite par mois, nous permet de vivre cette période dans le bien-être du corps et de l’esprit.

Nous avons l’opportunité en acupuncture de pratiquer une médecine globale qui recommande de consulter en prévention. À partir de la 36ème semaine, je suggère un traitement par semaine jusqu’à l’accouchement dans le but de favoriser  la descente du bébé, la dilatation du col utérin et l’assouplissement du périnée.  Ainsi, au jour prévu par la nature, les « chimies » du corps se mettent en route adéquatement.  Des traitements d’urgence peuvent être appliqués si le travail débute trop tôt ou s’il y a « dépassement du terme » (selon le médecin), rupture des membranes sans contraction ou prééclampsie.

Au Québec, l’acupuncture en gynécologie et en obstétrique est présente en milieu hospitalier depuis les années 90, mais depuis plus longtemps en Europe.  Les femmes qui le désirent peuvent être accompagnées de leur acupuncteur pendant leur accouchement à  domicile, à l’hôpital ou à la maison des naissances.

Pendant l’accouchement, l’effet sédatif de massage et de la poncture de certains points d’acupuncture permet de soulager la douleur et d’amoindrir l’inconfort, voire d’éviter le recours à des médicaments analgésiques.  Mon objectif premier est toutefois de faire en sorte que le travail soit le plus efficace possible et le moins fatigant pour la mère et le bébé.  Quand tout va bien et progresse naturellement, l’acupuncture permet de réduire le temps de travail, mais des traitements sont aussi possibles si certaines complications surviennent tels l’arrêt des contractions, l’œdème du col, l’épuisement, la rétention placentaire, etc.

Après la naissance de l’enfant, l’acupuncture, naturel, simple et facile d’accès, aide à rééquilibrer rapidement les inconforts du post-partum tels que les effets de la péridurale, les tranchées utérines, les troubles de l’allaitement et les blues ou la dépression, etc.

Les traitements d’acupuncture sont généralement sans douleur. Les très fines aiguilles sont stériles et à usage unique.  Il est aussi possible d’utiliser l’électrostimulation au besoin.  De manière générale, l’acupuncture élimine les inflammations et les douleurs, favorise la relaxation et le bien-être psychique, soutient et renforce le système immunitaire, fait circuler le sang, les liquides organiques et l’énergie vitale du corps plus adéquatement.

La grossesse est un moment privilégié pour se tourner vers son intuition, sa force intérieure, son corps de façon plus naturel, c’est pourquoi beaucoup de femmes découvrent l’acupuncture à ce moment important de leur vie. 

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